Sauf si les relations avec son salarié sont particulièrement difficiles et que cette rupture entraînera un soulagement général au sein de la société. Le salarié est d’abord convoqué par courrier recommandé ou remis en main propre à un entretien préalable qui va lui signifier son licenciement. Un rendez-vous où l’employeur va devoir s’armer de tact et trouver un ton équilibre entre nécessité stratégique ou économique, fermeté et humanité.
Dans le cadre d’une grande entreprise, c’est le service des ressources humaines qui est chargé du déroulement de la procédure. Pour annoncer un licenciement, mieux vaut ne pas faire preuve de culpabilité en laissant « sur le carreau » un employé, il convient donc de garder un ton ferme et décidé, mais pas non plus inhumain. Le chef d’entreprise doit faire face à ses responsabilités en cette décision particulière et les assumer sans état d’âme (visible). Car auparavant il aura pesé correctement le pour et le contre de cette décision, réfléchit à ses conséquences notamment sur le salarié, et avoir épuisé toutes les alternatives possibles de type reconversion au sein de la société, etc. Pour l’énoncer, il faut s’adresser à son employé, lors de l’entretien préalable qui le prévient de la décision, d’un ton relativement neutre et détaché pour ne pas se laisser envahir par l’affect.
Être humain ne signifie pas non plus être lourdement compatissant surtout qu’en ce cas précis il y a fort à parier que votre interlocuteur prenne votre compassion pour de la provocation, alors n’envenimez pas le débat.
Les faits reprochés doivent être incontestables, qu'il s'agisse de la baisse des résultats, de la liste des affaires mal négociées, du comparatif avec les autres membres de l'équipe.
Normalement des bruits de couloirs auront fait leur chemin et le salarié sait à peu près toujours pourquoi il est convoqué et à quelle sauce il va être remercié ! Car il est un peu fourbe que ce dernier tombe des nues et l’apprenne de but en blanc dans votre bureau. L’effet peut être des plus dévastateurs et vous auriez à faire face à une situation peu agréable et difficile à gérer. Le licenciement fait suite à des mises en garde, des lettres recommandées, selon une procédure en vigueur dans le Code du travail, mais aussi une situation économique éprouvante, et il a forcément été question de cette éventualité lors des réunions avec le personnel. Ainsi vous avez prévenu et faute de changement la décision s’impose.
Vous ne prenez donc pas votre employé en traître même s’il ressent ce licenciement comme une forte sanction. Évitez donc l’air condescendant et concentrez-vous sur votre décision, elle est, à ce stade-là, irrémédiable.